Contrairement aux autres garçons de son âge, Clawd est un garçon très sensible, qui croit au véritable amour et qui espère sincèrement le trouver un jour. Ce jeune homme est un romantique dans l’âme et pourrait même être qualifié de poète.  De plus, il croit sincèrement que chaque personne est destinée à rencontrer sa moitié.

C’est un adolescent très vif d’esprit qui apprend vite et qui cherche constamment à améliorer ses compétences. Il excelle donc facilement en classe sans trop faire d’efforts et tente d’aider ses camarades en difficultés. Lorsque quelqu’un a besoin d’un avis franc ou d’un conseil, Clawd sera là pour l’écouter et lui donner un coup de main. Tous les gens de l’orphelinat savent qu’il est aimable,  disponible en cas de besoin et qu’il n’hésitera pas protéger un plus jeune s’il le faut.

De plus, le brun cherche constamment quelque chose pour se divertir et il n'hésite pas à enquêter sur les mystères ou les ragots de son école. C'est pour cette raison qu'il a joint le journal que son lycée et qu'il est devenu le rédacteur en chef en Seconde, lorsque l'ancien rédacteur en chef a quitté l'école.

Cependant, il est un adolescent insécure qui se souci un peu trop de l’opinion des autres. Vous le regardez de travers? Vous ne voulez probablement plus être son ami. Vous ne lui avez pas parlé de la journée ? Vous ne l’aimez plus. Vous ne l’avez pas félicité pour son bon résultat à une interro ? Il pouvait sans doute faire mieux. Cette peur continue le rend soumis aux gens et à ce que la société dans laquelle il vit désire.

Cette histoire a commencée bien des années avant la naissance de Clawd. Sa mère, Claire, souffrait chaque nuit à cause des atrocités que son père lui faisait alors qu’elle n’était âgée que de 12 ans… Jamais elle n’avait osée en parler et c’est pendant cinq ans que cette torture dura… Jusqu’au jour où, seulement âgée de 16 ans, elle tomba enceinte. Malgré son désespoir et sa honte, l’adolescente avait la conscience qu’un petit être-vivant grandissait à l’intérieur d’elle et elle ne voulue pas avortée. Sa vie fut plus compliquée et une haine grandissait pour l’enfant qui allait bientôt venir au monde. À l’accouchement, elle hurla qu’elle ne souhaitait pas le voir et le nouveau-né fut rapidement placé dans un orphelinat de Paris où une éducatrice lui choisit le prénom de Clawd.

Cet enfant grandit bien et il montra même rapidement une grande facilité à l’école. L’écriture et la lecture avait été un véritable jeu d’enfant pour lui et les mathématiques encore plus. Jamais il n’avait posé de question sur sa présence dans l’orphelinat, sans doute parce qu’il n’avait pas conscience que cet endroit n’était pas normal. Il était entouré d’enfants, d’adultes qui l’aimaient et il avait une cours de récréation où il pouvait jouer avec ses camarades à cache-cache, à la marelle ou tout simplement regarder sous les jupes des filles.

À l’âge de 9 ans, il vit un garçon de son âge arriver à l’orphelinat avec un psychologue et un éducateur. Il avait quelques valises et il pleurait si fort qu’on pouvait l’entendre de l’étage supérieur. Clawd avait froncé les sourcils et contrairement aux autres enfants, il voulut lui demander ce qu’il n’allait pas. Pleurer de la sorte, même si on s’était fait mal n’était pas quelque chose de fréquent. Le psychologue demanda gentiment au brun d’aller jouer et ajouta que Damien allait pouvoir aller le voir s’il en avait envie plus tard. Il hocha la tête et fit ce que l’homme lui avait demandé…

Quelques jours plus tard, le prénommé Damien vint le voir. Il n’était pas très bavard et semblait très gêné, mais c’était sans doute parce qu’il était encore triste d’avoir perdu sa famille.

Ces deux-là devinrent rapidement les meilleurs amis du monde et en grandissant devinrent ceux qui ne suivaient pas l’heure du couvre-feu. Heureusement pour eux, les employés de l’orphelinat les aimaient, puisqu’ils étaient des enfants irréprochables en temps normal, et ne faisaient que les sermonner et les envoyer se coucher.

À 14 ans, Damien se retrouvait au pas de la porte avec ses valises et ses nouveaux parents. Comprenant désormais le principe de cet endroit, Clawd tomba dans une colère noire en voyant son meilleur ami l’abandonné et il se précipita dans sa chambre en renversant tout ce qu’il pouvait sur son passage. Personne ne l’avait vu de la sorte et il fallut qu’un employé aille lui parler pour le calmer.

« C’est comme ça ici, les gens viennent et part. Parfois c’est dur, mais soit heureux pour lui. »

« Pourquoi lui?! Pourquoi pas moi?! »

« … Je crois que le destin te réserve quelque chose de grand. »

Clawd s’était contenté de soupirer et de sécher ses larmes du revers de sa main. Bien sûr… Ces mots réconfortants avaient sans doute été dits une dizaine de fois. Il ne devait pas être le premier à faire une crise pareille. Il lui avait demandé de partir et l’homme lui proposa de venir le voir dans la salle de musique lorsqu’il sera calme. Et ce qu’il fit. Ensemble, ils découvrirent un talent que Clawd ne croyait pas avoir. Le piano semblait être une continuation de son corps et rapidement il su trouver en cet instrument quelque chose d’apaisant et de réconfortant.

Désormais, Clawd à 17 ans et il ne sait pas ce qu’il l’attend de l’autre côté de ses murs.